UPA

Entrer en Prépa Bio

Oser la Prépa

Entrer en classe préparatoire peut paraître un choix téméraire. Pourtant, des milliers d’élèves de Terminale y entrent chaque année, et n’en sont pas déçus, bien au contraire ! Alors, osez la prépa !

Atouts de la prépa

Choisir cette voie mérite réflexion : voilà quelques pistes pour se décider, ou non, à tenter l’aventure.

  • une classe prépa s’adresse en premier lieu à des élèves qui ont l’ambition de faire des études longues afin de parvenir à un métier à responsabilité, un poste de recherche ou d’encadrement d’équipe.

  • en classe prépa, les étudiants acquièrent un bagage scientifique complet, ainsi qu’une capacité de réflexion et de mémorisation. Cela nécessite un certain investissement mais procure aussi le plaisir de comprendre, de savoir, de jouer avec les concepts, de relier les connaissances. Cette filière s’adresse donc en priorité aux élèves curieux, qui aiment comprendre les mécanismes en profondeur.

  • entrer en classe prépa permet de s’assurer des débouchés très larges. Pour un élève qui n’a pas encore de projet précis mais qui aime les sciences et particulièrement les sciences de la vie et de la terre, cette voie lui permet encore de mûrir son choix et de découvrir des domaines scientifiques peu abordés au lycée.

  • une classe prépa fonctionne un peu comme un lycée : l’encadrement y est sécurisant et l’investissement des professeurs, très présents, est un gage de suivi personnalisé. De plus, le contrôle continu, avec des interrogations nombreuses et régulières, aide à apprendre à s’organiser, à travailler avec efficacité.

  • les années passées en classe prépa sont des années riches. Elles permettent de créer des liens solides avec les autres étudiants de la classe : émulation et entraide sont les piliers de cette formation exigeante mais enrichissante.

Atouts d’une prépa bio

Les classes préparatoires fonctionnent toutes sur le même modèle. Alors pourquoi choisir une prépa BCPST ?

Le nom de la filière parle à lui seul : c’est une prépa bio donc a priori plutôt destinée aux élèves voulant travailler en biologie ou géologie. Néanmoins, on peut aussi envisager une poursuite d’étude en chimie ou vers des filières tournées vers la physique ou les mathématiques (écoles de génie des eaux, mines et ponts…).

L’autre intérêt de la prépa BCPST est la pluralité des enseignements dispensés. Un étudiant de prépa BCPST acquiert une culture élargie et devient un scientifique complet, capable de modéliser des concepts mais avec les pieds dans le réel.

Cette pluralité des approches est plébiscitée par les écoles d’ingénieurs qui proposent aux étudiants des cursus d’une extrême diversité.

Le niveau de recrutement

Une classe prépa n’est pas un groupe d’élèves surdoués. Mis à part quelques classes dans des lycées emblématiques, les lycées ne sont pas si sélectifs que la rumeur le prétend. Un élève sérieux avec un bilan homogène, mais surtout dynamique, curieux et motivé, a tout à fait sa place dans ces classes, et il parviendra à intégrer une grande école sans faire un sacrifice insurmontable !

A quel niveau recrute-t-on ? Des notes qui ne descendent pas en dessous de 12 dans les disciplines scientifiques avec des résultats corrects en lettres et en langue sont souhaitées. Mais ceci est très indicatif et  les notes ne sont qu’un élément d’appréciation parmi d’autres : les commissions de recrutement savent que les notations sont différentes suivant les classes d’origine et les établissements et prennent en compte les appréciations des enseignants de terminale (voire de première), le niveau de la classe, l’avis du chef d’établissement.

Il faut savoir par ailleurs que les lycées très demandés recrutent à un niveau supérieur.

Donc il ne faut pas hésiter à poser votre candidature si vous êtes motivé(e). Une bonne idée est d’aller à la rencontre des enseignants de la prépa que vous souhaitez intégrer, soit dans les salons, soit lors des journées portes ouvertes. Ils pourront discuter avec vous de votre orientation.

Classes Prépas et Université

Des conventions pour assurer les parcours

Les relations avec l’Université ont été précisées dans le cadre de la loi du 22 juillet 2013 relative à l’enseignement supérieur et à la recherche.

Dans ce cadre, chaque lycée public a conclu une ou plusieurs conventions avec des universités de la région.

L’objet de ces conventions est de prévoir des rapprochements entre les deux systèmes d’enseignement supérieur, les classes préparatoires aux grandes écoles et les universités, et de faciliter les parcours de formation des étudiants.

Les étudiants des classes préparatoires doivent ainsi s’acquitter d’une inscription à l’université liée par convention, dont le montant est celui des droits d’inscription universitaire, soit environ 180 euros annuels. Les étudiants boursiers sont exonérés du paiement de ces droits.

L’un des objets essentiels de ces conventions est d’offrir aux étudiants des opportunités plus aisées de réorientation, sans perte de temps, vers des formations universitaires quelles qu’en soient les circonstances : difficultés en cours de préparation, échec au concours, choix d’une voie universitaire spécifique,…

Les conventions peuvent ainsi prévoir des poursuites de scolarité en université en L2 (à l’issue de la première année de CPGE) ou en L3 (à l’issue de la deuxième année de CPGE). La composition des conseils de classe en CPGE prévoit souvent la présence d’un membre de l’université qui peut garantir les orientations éventuelles.

Les conventions peuvent aussi favoriser l’accès à certains services universitaires, comme les bibliothèques.

Des ECTS pour attester des parcours

Comme toute formation d’enseignement supérieur, les classes préparatoires sont habilitées à délivrer des ECTS (European Credits Transfert System), ce qui correspond en français au système européen de transfert et d’accumulation de crédits.

Ces crédits sont une traduction de la charge de travail et sont distribués à raison de 30 crédits par semestre, un crédit correspondant en théorie à 25 à 30 heures de travail (en classe et à la maison).

Ces crédits valident le parcours de l’étudiant. Ils sont accompagnés d’un descriptif de la formation qui récapitule et expose les enseignements qu’a suivis l’étudiant.

Au bout des deux années de classes préparatoires, les étudiants ont donc tous (sauf accident majeur !) acquis 120 ECTS. Ces crédits qui attestent du parcours sont destinés à faciliter la mobilité des étudiants, dans des parcours qui pourraient être hors convention.

Ces ECTS, et les descriptifs associés, s’avèrent aussi très utiles, plus tard, lorsque des étudiants sortent d’écoles d’ingénieurs et désirent poursuivre des études à l’étranger : ils peuvent ainsi montrer ce qu’ils ont fait dans leurs deux premières années d’études d’enseignement supérieur.

Une formation exigeante aux dimensions multiples

La semaine d’un étudiant en BCPST est rythmée par l’alternance de cours en classe entière et de séances de TP/TD orientées vers la manipulation et la pratique en groupes plus réduits. Les évaluations (interrogations orales, devoirs surveillés) sont régulières.

Par ailleurs l’autonomie,la créativité et la capacité à travailler en groupe sont développées en TIPE.

Emploi du temps

Attention : cet emploi du temps de première année n’est qu’un exemple. Autant de lycées, de classes, autant d’emplois du temps différents! Le samedi matin est travaillé dans certains lycées seulement, la façon dont s’opère la division en groupe, la longueur de la pose déjeuner dépend des établissements

Les interrogations orales

Un travail régulier

Les interrogations orales, connues sous le nom de « colles » ou « khôlles » selon la tradition de chaque lycée, se déroulent par groupes de trois, à raison de 1h de mathématiques, de physique-chimie et de science de la vie et de la Terre par quinzaine, et 1h de langue vivante par mois. En seconde année, il y a également 1h de géographie par mois.

Elles nécessitent donc de fournir un travail régulier dans toutes les matières, ce qui constitue une des clés de la réussite.

Un encadrement constant

Leur organisation peut varier durant les deux années, en fonction des matières, des classes et des élèves. Surtout au début de première année, elles peuvent être l’occasion de mini-séances de soutien, de réflexion en groupe ou d’approfondissement. Ces séances permettent un échange approfondi avec un enseignant, et sont l’occasion de faire le point sur ses connaissances et éventuellement de clarifier des parties délicates du cours. Cet encadrement étroit est l’une des spécificités des classes préparatoires.

Un entrainement à la réflexion et à la discussion

A l’oral du concours, chaque candidat doit, seul face à un examinateur, exposer ses idées, présenter des raisonnements scientifiques, mener des calculs et répondre à des questions à partir d’un sujet. Les interrogations orales tout au long des deux années sont donc un entrainement à la réflexion autonome et approfondie.

Il s’agit aussi d’acquérir une certaine aisance à l’oral, pour pouvoir engager un véritable dialogue avec l’examinateur, pour savoir réagir et s’adapter en fonction des questions posées ou des remarques faites. C’est donc aussi un exercice de communication.

Les TIPE

Une initiation à la recherche scientifique pluridisciplinaire

Les Travaux d’Initiative Personnelle Encadrés occupent 2 h par quinzaine pendant la totalité des deux années. Autour d’un thème, qui change chaque année, l’objectif est de s’initier (à une échelle modeste) au travail de recherche. Il s’agit de réaliser des expériences concrètes et d’en interpréter les résultats, afin de valider ou d’infirmer une hypothèse. Toutes les disciplines sont sollicitées : biologie ou géologie en premier lieu, mais aussi physique et chimie (réalisation de mesures, de dosages, etc), mathématiques et informatique (traitement des données, modélisation, etc.) , voire même Anglais pour la recherche d’information dans des publications papier ou en ligne.

Un travail en large autonomie

Le travail est réalisé en groupe de 2 ou 3 étudiants, qui disposent d’une large autonomie. Autonomie dans le choix du problème posé d’abord : chaque groupe travaille à répondre à une question que les étudiants se sont eux-mêmes posés. Autonomie dans la réalisation ensuite : chaque groupe élabore ses protocoles expérimentaux, réalise les expériences et en interprète les résultats. Enfin, autonomie dans la restitution : chaque étudiant doit présenter oralement le travail du groupe et ses résultats, et défendre devant le jury ses choix scientifiques et ses conclusions.

Une évaluation différente

Pour une fois, peu importe le résultat : il ne s’agit pas de résoudre un problème de façon définitive. L’évaluation porte sur l’originalité et la rigueur d’une démarche scientifique. Les TIPE récompensent la qualité de la réflexion scientifique, la pertinence des expériences réalisées, la rigueur du traitement des mesures et des observations et l’honnêteté des conclusions.

Le stage de terrain

Une formation ancrée dans le concret

En BCPST, un stage de terrain de quelques jours, généralement en première année et en seconde année, permet de confronter les connaissances théoriques en géologie ou en écologie, à la réalité. Les destinations possibles sont multiples : de  la pointe de la Bretagne aux sommets des Alpes, en passant par la Normandie, la Touraine, l’Alsace, le Jura, l’Auvergne ou les Pyrénées.

Un bon moment

Outre le plaisir de toucher des roches vieilles de deux milliards d’années, de récolter des fossiles, de marcher sur l’océan alpin ou de récolter des cristaux du manteau terrestre, le stage de terrain est le moment idéal pour créer une ambiance de classe inoubliable.

Les travaux pratiques

Une large place laissée à la pratique

L’emploi du temps hebdomadaire prévoit 3 heures de TP de sciences de la vie et de la Terre et 2 h de TP de physique-chimie, en première année. En deuxième année, il y a 2h30 de TP de sciences de la vie et de la Terre et 2h de physique-chimie. Ces séances ont pour but d’illustrer le cours, mais aussi de préparer aux épreuves pratiques qui comptent pour l’admission au concours Agro-Véto.

Une formation approfondie

En sciences de la vie et de la Terre comme en physique-chimie, le premier objectif est la connaissance et la mise en pratique des méthodes expérimentales classiques, nécessaires au métier d’ingénieur, de chercheur ou de vétérinaire. Cela nécessite une certaine familiarité avec le matériel standard (microscope, spectrophotomètre, pH-mètre, verrerie usuelle, oscilloscope, banc d’optique, etc), ainsi qu’ une certaine assurance dans la réalisation de gestes techniques de base (réaliser une dissection, préparer une lame pour le microscope, réaliser un titrage, faire un circuit électrique simple, etc).

En outre, les séances de travaux pratiques constituent une illustration du cours. Elles sont par exemple l’occasion d’observer et de décrire des minéraux intervenant dans le cours de sciences de la Terre.

Une évaluation exigeante et originale

Lors du concours, les épreuves pratiques de sciences de la vie et de la Terre et de physique-chimie évaluent plusieurs compétences :

Témoignages

Anne-Lise Molle, responsable logistique opérationnelle

Diplômée de l’ENSAIA et spécialisée en Management de la Supply Chain et des Activités Logistiques, Anne-Lise est actuellement responsable logistique opérationnelle (RLO) dans un entrepôt d’un grand groupe alimentaire. Le cœur de métier de cet entrepôt est de préparer les commandes des « clients » (entrepôts des supermarchés et hypermarchés principalement) puis de les livrer sur palettes bois aux entrepôts clients, via un réseau de transporteurs. Les produits sont ensuite dispatchés par chaque entrepôt client dans les différents magasins en fonction du besoin.

Chaque journée au sein de l’entrepôt est différente et comporte son lot d’aléas opérationnels à résoudre, qui nécessitent un bon jeu de jambes ! Il peut s’agir de bugs informatiques qui bloquent l’arrivée des commandes dans le système informatique de l’entrepôt, de retards de transporteurs (neige, crevaison…), de manque de personnel par rapport au besoin de l’activité de la journée…Dans tous les cas, la responsabilité du RLO est de trouver les solutions adéquates pour résoudre les problèmes, avec un seul objectif visé : livrer les entrepôts clients dans les meilleures conditions possibles (sécurité des hommes, qualité de la commande, délais impartis…).

L’esprit d’analyse et le goût du challenge que l’on apprend en classe préparatoire sont des dominantes importantes du métier de RLO.

Le métier de RLO est également très riche humainement à travers le management d’une équipe d’opérateurs de manutention (préparateurs de commande et caristes) qu’Anne-Lise anime au quotidien sur le terrain avec les autres responsables logistiques, selon trois indicateurs de performance : la sécurité, la qualité et l’efficacité. La réalisation des entretiens individuels des opérateurs, la gestion du planning et le recrutement de préparateurs de commande sont aussi des missions du RLO.

C’est un métier qui demande également une grande souplesse au niveau des horaires, la journée se terminant lorsque toutes les commandes ont été préparées et livrées (ou en cours de livraison). Les RLO alternent chaque semaine les horaires du matin, de la journée et de l’après-midi pour voir l’ensemble des équipes régulièrement. Par ailleurs, une semaine sur trois, chaque RLO est responsable de l’astreinte (ce qui peut l’amener à se déplacer sur le site à tout moment du jour ou de la nuit) et travaille le samedi. Ce métier requiert donc une grande flexibilité professionnelle et personnelle et peut parfois poser des questions de compatibilité avec une vie familiale.

Un métier « terrain » à responsabilités, très formateur et accessible dès la sortie d’une école d’ingénieur.

Jérémy Tosten, étudiant à AgroSupDijon

Je me suis orienté vers une filière STAV afin de m’orienter vers l’agronomie et l’agriculture. Mais le travail de l’exploitant ne m’attire pas vraiment et en discutant avec certains de mes professeurs (ingénieurs agronomes pour certains) et en faisant mes recherches je découvre que le métier d’ingénieur agronome rassemble la totalité des valeurs que je recherche dans un travail : un travail à la fois sur le terrain, au près des exploitants pour faire le lien entre la recherche et la production, mais également un domaine au centre de toute les problématiques actuelles, la santé, la pollution, l’emploi, le maintien du lien social et du travail humain.

Le cursus s’est passé dans de très bonnes conditions. Ces deux années de CPGE ne furent certes pas une partie de plaisir mais jamais je ne regretterai cette expérience. L’importante culture scientifique accumulée au fil de ces deux ans est très appréciable que ce soit pour la satisfaction personnelle ou dans le cursus aujourd’hui entrepris. Et bien sûr il ne faut pas négliger ce sentiment de fierté, de regarder derrière soi après tout cela.

C’est pour toute ces raisons que je recommande aux élèves de STAV qui veulent s’offrir la possibilité de travailler dans le secteur de l’agronomie, de l’agriculture, de l’environnement de tenter la CPGE, qui ouvre beaucoup plus de portes que n’importe quel autre cursus et qui vous assure un bagage sérieux et solide.

Camille Prévot, étudiante à l’École Nationale Vétérinaire de Toulouse

Je pense réellement que la prépa TB est adaptée aux STAV qui veulent approfondir leurs connaissances scientifiques et intégrer des grandes écoles, en particulier agro/véto. En effet, la plupart des lycéens STAV sont déjà sensibilisés à l’agronomie, écologie, biologie animale et végétale… Pour moi, la TB rentre donc dans la continuité de ces études et il me semble que les élèves STAV (désireux de faire des grandes études), de par leurs attraits pour la nature et la Vie ne peuvent-être qu’intéressés par les écoles agro/véto…

Nadège Perier, jeune diplomée de Vet’AgroSup

Les années prépa sont surement les plus difficiles de toute notre scolarité. Il faudra faire preuve de rigueur, de persévérance et avoir un moral d’acier pour en venir à bout. Certains de vos professeurs vous diront que le concours se résume à 50% de connaissances et 50% de mental, et ils n’ont pas tort ! Nous devons donner le meilleur de nous-même, fournir un travail de qualité en un minimum de temps et faire preuve d’un esprit de synthèse. Les amitiés que j’ai tissé au cours de ces années sont surement les plus belles et durables. Même si j’ai dû essuyer quelques larmes pendant ces années, j’en garde d’excellents souvenirs et ai pu réaliser mon rêve de devenir vétérinaire.

J’étais rentrée avec l’idée d’exercer en clientèle canine. J’ai eu une bourse de la part de Merial de $5000 quand j’étais en deuxième année et ai pu partir faire une summer school aux Etats-Unis pendant 3 mois. A la fin de ce stage, je n’avais qu’une envie, repartir là-bas ! J’ai ensuite fait plusieurs stages chez Merial / Boehringer Ingelheim et suis partie en Afrique du Sud chez un de leurs partenaires.

L’industrie offre plus de possibilités d’évolution de carrière, à mon sens, par rapport à une activité classique en clinique. L’idée des gardes et la relation avec le client (entre ceux qui ne suivent pas les recommandations, et ceux qui ne veulent pas payer car “Docteur, vous aimez les animaux”) ont également été des freins. J’avais également envie de faire partie d’une multinationale et avoir un poste à dimension internationale. Je suis dans la filiale santé animale, et m’occupe de la gamme antiparasitaire et suis responsable des études cliniques, donc c’est encore très proche du monde vétérinaire ! Ce diplôme offre plein de possibilités que l’on n’imagine pas en entrant à l’école !

Alice Boillet, étudiante à Polytechnique, Spécialisation en Biologie

J’ai fait partie de la première promotion de BCPST à pouvoir entrer à l’École Polytechnique. J’ai choisi cette école car elle semblait à mes yeux offrir le plus de possibilités d’orientation ; en termes de domaines (de l’économie, aux mathématiques fondamentaux en passant par la biologie etc.) et en termes de débouchés (milieu académique ou entreprise).

De plus, en prépa la physique et les maths étaient mes matières de prédilections, j’espérais donc continuer à en apprendre plus dans ces matières. Enfin, le côté « « « militaire » » » m’intriguais, mais je ne pense pas que cela doit justifier le choix ou le non-choix de l’École Polytechnique. En effet, cet aspect fait plus office de filigrane de la formation que d’un réel pilier de celle-ci.

Concernant mon expérience dans l’école en tant que BCPST, les débuts sont ardus car nous sommes une « petite filière » de recrutement > (ie les cours ne sont pas forcément dans la continuité du programme de BCPST), ainsi par rapport à des MP/PC certaines notions nous manquent, mais rien d’insurmontable ! A posteriori, les gros points forts de l’école sont sa diversité d’enseignements, diversité de matières, mais également de types de cours : plutôt scolaires, accès recherche, travaux pratiques, en groupe, plus ou moins encadrés. On a vraiment le choix de modeler la formation pour qu’elle nous corresponde au maximum.

La quatrième année est une année dans une « école d’application » (Master 2 dans une autre école, à l’étranger ou non). Pour ma part, j’ai choisi de faire un PhD Track (sorte de ‘’package’’ master 2 + thèse) à l’Institut Polytechnique de Paris en Ingénierie biomédicale et plus particulièrement en biomécanique. Principalement, car je voudrais travailler dans la recherche dans ce domaine (académique ou bien pôle R&D d’une entreprise), et qu’une thèse est plus que recommandée dans ce cas !

La prépa a pour moi vraiment été un moment d’épanouissement intellectuel. La BCPST m’a permis de garder un pieds dans de nombreux domaines. Alors oui, on n’y apprend pas toutes les démonstrations mathématiques des MP, on n’y connaît pas grand-chose à la chimie minérale par rapport à des PC et les étudiants de médecine connaissent bien mieux les acides aminés. Mais notre vraie force est de savoir jongler entre ces domaines et ces manières de penser.

Claire-Hélène, étudiante à ENS-Ulm

Je suis pour l’instant assez d’accord sur le fait que les deux ans que j’ai passés en prépa sont parmi « les plus durs et les meilleurs moments » (c’est assez cliché). L’ambiance était globalement très bonne, beaucoup plus dans l’entraide et que dans la compétition. J’ai rencontré des personnes avec qui je me suis très bien entendue, et je pense que cela a été vraiment important dans la façon dont j’ai vécu ces années, puisque cela m’a demandé énormément d’investissement : je travaillais jusqu’à parfois 12h par jour, en étant souvent stressée et fatiguée. C’est donc cette entraide et cette bonne ambiance qui m’ont vraiment permis de rester motivée jusqu’au bout. Globalement, la prépa m’a permis d’acquérir une bonne méthode de travail, et des bases assez solides dans les différentes matières scientifiques. Je ne regrette donc pas du tout d’avoir choisi ce parcours, mais d’entrer en école – dans mon cas, l’ENS Ulm – a été quand même un soulagement, puisque la prépa oblige à mettre pas mal de choses de côté pour travailler. Concernant maintenant la vie en école, la vie sur le campus avec les nombreuses associations et événements est vraiment agréable en sortant de prépa, on « retrouve » en quelque sorte une vie sociale (j’ai eu la chance d’intégrer avant le COVID). Cependant, j’ai été un peu déçue par la L3 de Biologie puisque les cours n’étaient pas toujours très organisés, et l’emploi du temps assez rigide ne permettait pas forcément de suivre les autres cours qui nous auraient plu. Mais un des avantages de l’ENS est l’importance donnée aux stages (8 semaines en L3, 4-6 mois en M1, 4-6 mois en M2), ce qui permet d’avoir une bonne expérience du monde de la recherche. Les possibilités de parcours sont également très nombreuses et l’organisation de l’enseignement peut s’adapter au projet et aux intérêts de chacun.